OMC Les USA montrent du doigt la France pour l'échec des négociations
Les Etats-Unis ont montré du doigt la France mardi pour l'échec des négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que l'opposition de Paris à des concessions agricoles avait empêché l'UE de lâcher du lest face à ses partenaires.
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Dans un communiqué, l'ambassade des Etats-Unis à Genève a rejeté les propos du commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, qui a fait porter lundi la responsabilité de l'échec sur Washington, accusé d'avoir refusé de réduire ses subventions agricoles. Selon les Américains, cette déclaration "visant à éviter la responsabilité du blocage est fausse et trompeuse", l'échec des négociations étant dû au fait que les Européens ont refusé les demandes de baisse des droits de douane formulées par les Etats-Unis. "Incapable d'accepter les propositions des Etats-Unis à cause de l'opposition substantielle de la France et de quelques autres Etats membres ayant de gros intérêts agricoles, l'UE a tenté alternativement de critiquer ces propositions comme étant soit trop ambitieuses, soit trop faibles", selon le communiqué.
Reprenant les propos d'un ministre d'un pays européen cité dans le Financial Times, le communiqué répète que "la peur des paysans français a été plus forte que les ambitions des distributeurs européens". La France est la principale bénéficiaire de la politique agricole commune (PAC) et a toujours refusé que Bruxelles, qui négocie à l'OMC au nom des 25, fasse des concessions agricoles sans contrepartie de la part des Etats-Unis ou des autres participants. Paris se prévaut dans sa démarche du soutien d'une quinzaine d'Etats membres de l'UE.
Alors que, selon M. Mandelson, les Etats-Unis ont demandé la suspension des discussions, le texte affirme que c'est l'UE qui a retiré son offre de la table des négociations, tandis que la délégation américaine "a reconnu à regret que les divergences étaient insurmontables". Washington rapporte que l'UE a insisté dans la négociation "sur son droit de verser à ses agriculteurs deux fois plus de subventions faussant le commerce que les Etats-Unis".
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